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Économistes et juristes étaient rassemblés pour
débattre et réfléchir sur le cas particulier des
Petits États Insulaires en Développement (PEID).
Tous les axes de réflexion ont été abordés : éco-
nomique, politique, juridique… avec un partage
d’expériences de diverses zones géographiques,
très enrichissant.
Tous les intervenants ont cherché à faire le
point sur les actions entreprises, envisagées
et envisageables pour limiter les dégâts que le
réchauffement climatique provoque, tant en ce
qui concerne les activités de pêche hauturière et
côtière que les cultures vivrières ou les destruc-
tions d’équipement de transport ou d’adduction
d’eau ou d’électricité. Les négociations autour de
l’accord de Paris de décembre 2015, qui a clôt
la COP21, avaient permis à 37 PEID de prendre
conscience de leurs expositions particulières aux
risques induits par les changements climatiques
et de réclamer en conséquence des politiques
énergiques. Nicolas Imbert de l’ONG Green Cross
a introduit le débat en rappelant les divers enjeux
pour les PEID des politiques retenues lors de la
COP23, dernière phase des négociations clima-
tiques menées sous l’égide de l’ONU.
Albert Maruani, professeur émérite de l’Université
de Nice, a ensuite insisté sur les divers modes de
régulation que propose la science économique
pour soutenir les comportements favorables à la
préservation de l’environnement, en soulignant les
limites de mécanismes qui ne s’appuieraient que
sur des effets prix. C’est ensuite aux implications
juridiques des changements climatiques sur les
PEID que Sandra Cassotta de l’Université d’Arhus
au Danemark a consacré son intervention. Le
cadre juridique tend à se développer rapidement
mais certains principes de base comme l’identifi-
cation des responsabilités à l’origine des change-
ments climatiques dévastateurs restent difficiles si
ce n’est impossible à établir. Force est donc d’in-
nover en matière juridique pour définir des modes
de compensation pour les dégâts occasionnés.