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« L’Océan est le dernier continent à explorer »
Françoise Gaill, spécialiste des organismes marins au CNRS
Albert 1 de Monaco (1848-1922)
er
Le Prince Albert 1 n’a que vingt-deux ans quand il se
er
Les Explorations de Monaco s’inscrivent dans passionne pour l’exploration océanographique. Celui
la grande tradition océanographique du Rocher,
initiée par Albert 1 dès la fin du XIX siècle. Le que l’on surnomme le « Prince Navigateur » parcourt
e
er
Souverain s’est dit ému de reprendre le flam- les océans à bord de navires comme l’Hirondelle ou La
beau de son illustre ancêtre, surnommé en son
temps « le Prince Navigateur ». Au cours des trois Princesse Alice, qui - tout comme le Yersin - sont conçus
prochaines années, des dizaines de chercheurs pour la recherche scientifique. Il initie et participe aux
se relaieront sur le navire Le Yersin, parcourant
l’Océan Atlantique - de Madère au Cap-Vert - premières expéditions scientifiques océanographiques
jusqu’aux Caraïbes, puis rejoindront le Pacifique, et cartographiques.
l’Océan Indien et la Mer Noire, avant de s’intéres-
ser à la Méditerranée et retrouver Monaco, son
port d’origine en 2020 (voir carte de l’expédition Il est considéré comme le fondateur de l’océanographie
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moderne. On lui doit les instituts océanographiques de
Dès la fin du mois d’août 2017, Le Yersin mettra Paris et de Monaco et le Musée océanographique de
le cap vers la Macaronésie, autour des archipels
de Madère et du Cap-Vert. Une destination qui ne Monaco.
doit rien au hasard puisque cette région avait fait
l’objet d’une expédition menée par Albert 1 , il y
er
a cent vingt ans. Les chercheurs compareront la
biodiversité qu’ils rencontreront avec les observa-
tions consignées dans les archives de Monaco.