La Monaco Ocean Week offre un cadre unique d’échanges, de rencontres, d’expérimentations et d’ouverture.
Monaco et l’Océan, un engagement historique
La connaissance et la préservation des écosystèmes marins sont liées à l’histoire de la Principauté depuis la fin du XIXe siècle, avec les nombreuses explorations marines conduites par le Prince Albert 1er, explorateur passionné, scientifique exigeant, qui fut l’un des fondateurs de l’océanographie moderne.
Cet engagement en faveur des océans s’est poursuivi tout au long du 20ème siècle avec, notamment, la signature en 1976 de l’Accord RAMOGE, entre la France, Monaco et l’Italie, pour la protection des eaux du littoral de Méditerranée. En 1982, la Principauté a par ailleurs été l’un des tous premiers États signataires de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
En juin 2006, date de la création de la Fondation Prince Albert II de Monaco, Monaco a rapidement pris des engagements forts tels que l’appel de 2008, sur l’arrêt de la consommation de thon rouge de Méditerranée, alors en danger d’extinction, ou la déclaration de Monaco de 2009 sur l’acidification des océans, portée par 150 scientifiques de 26 pays. La Fondation a également donné naissance, en 2010, à la Monaco Blue Initiative (MBI), plate-forme d’échanges réunissant ses membres pour aborder les défis mondiaux présents et futurs de la gestion et de la conservation des océans. Nous avons créé un Fond Environnemental en 2013, dédié à la gestion des Aires Marines Protégées en Méditerranée. En 2015, l’initiative BeMed est née pour lutter contre les pollutions plastiques en Méditerranée ; lors de la COP21 à Paris, nous avons joué un rôle majeur pour la déclaration Because the Ocean, soulignant le rôle essentiel de l’océan dans la régulation climatique, et signée aujourd’hui par 33 pays ; puis, en 2016, la Principauté de Monaco a été à l’origine de la production par le GIEC d’un rapport spécial consacré aux océans et à la cryosphère, rendu public à Monaco en septembre 2019.
Lors de la conférence Our Ocean à Bali en octobre 2018, la Principauté a également annoncé des engagements concrets pour un océan durable, comme le lancement par la Fondation Prince Albert II de Monaco d’un fonds environnemental pour les récifs coralliens aux côtés du Groupe Vulcan. Une initiative qui intervient dans le cadre de la co-présidence de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens assurée par Monaco aux côtés de l’Australie et de l’Indonésie jusqu’en 2020 et prolongée jusqu’à l’été 2021.
L’avenir de nos océans en débat à la Monaco Ocean Week
L’idée d’une semaine de rencontres, de débats et d’actions dédiées à l’Océan est née d’une évidence : les acteurs clés du monde de la mer doivent partager leur analyse des grandes problématiques de la conservation du milieu marin et se mobiliser pour préserver les océans. Du 18 au 22 mars 2024, experts locaux et internationaux, communauté scientifique, monde associatif et pouvoirs publics se réuniront, une nouvelle fois, en Principauté ou virtuellement, à l’occasion de la prochaine édition de la Monaco Ocean Week.
Les éditions précédentes avaient permis de concrétiser de nombreuses initiatives et de sceller des engagements importants, tels que le Manifeste de Monaco pour l’Océan publié et signé par S.A.S. le Prince Souverain avec les ministres français et italiens en charge de l’environnement marin, ainsi que la signature de l’accord de siège du Sanctuaire Pelagos ou encore le lancement de la publication Natural Marine World Heritage in the Arctic Ocean mettant en évidence sept sites de la région Arctique pouvant présenter une valeur universelle exceptionnelle et pouvant potentiellement relever du statut du patrimoine mondial. En raison du contexte sanitaire lié à la pandémie de la COVID-19 l’édition 2020 de la Monaco Ocean Week n’avait pu avoir lieu. Toutefois les thématiques qui auraient dû être abordées lors de la semaine ont pu être partagées dans le magazine IMPACT, édité par la Fondation Prince Albert II de Monaco. En 2021 c’est en format digital que la Monaco Ocean Week a pu se tenir avec une quarantaine d’événements sur la semaine.