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18 / L’OCÉAN, CET INCONNU
Justement, la CIESM a, pour la première fois,
décidé d’élargir son champ d’investigation aux
oiseaux de mer. Ce qui permet de mesurer d’une
autre manière l’impact de la mer sur la bioversité
(et non pas seulement d’étudier sa biodiversité
intrinsèque).
Ces oiseaux sont pour la plupart des migrateurs
dont on connaît mal le nombre, les parcours ou
les caractéristiques de leur migration c’est-à-dire
leurs habitats, les menaces qu’ils doivent affron-
ter et les différents éléments qui perturbent leurs
déplacements.
Le Puffin des Baléares L‘accent a été mis sur une priorité : mieux
(Puffinus mauretanicus) connaître les facteurs-clés qui régulent ces colo-
EN DANGER CRITIQUE
nies d’oiseaux et notamment leur reproduction et
leur nidation.
Les premières recherches ont révélé l’impor-
tance de mesurer l’impact de la diminution des
stocks de poisson sur la survie de ces oiseaux et
les conséquences des changements climatiques
sur leur migration et leur nidation. Plusieurs hy-
pothèses ont été envisagées, telles la mise en
place de plate-formes comme solution alternative
à la dégradation de leur habitat ou des zones de
nourriture protégées.
Le Grand Cormoran
(Phalacrocorax carbo) Là encore, les nouvelles technologies (radars,
PRÉOCCUPATION MINEURE GPS etc. ) sont judicieuses pour la récolte des
données qui reflètent, elles aussi, la santé des
océans parcourus par ses oiseaux. Comme les
poissons, ils sont très affectés par la pollution, la
sur-pêche et la pêche accidentelle ou encore par
les micro-plastiques. Plus de 300 000 oiseaux se-
raient touchés chaque année.
Ces débats ont, de plus, insisté sur la nécessité
de collaborations régionales et de partager des
méthodologies communes afin de pouvoir com-
parer les données obtenues dans les différents
pays ou zones concernés. En fonction de tous
ces résultats, seront alors définies les nouvelles
espèces à étudier et à protéger.